Journal de Bord du trek du Dhaulagiri : Epilogue

Nous sommes tous assis autour de la table de la salle à manger, attendant le dal baht dont nous rêvons depuis maintenant quelques jours. Quelques bières ont été décapsulées, et nous avons évidemment trinqué à notre arrivée à Marpha. Sur les visages, la joie, le bonheur, la fierté aussi ; à peine estompées par l’extrême fatigue que nous ressentons tous.

L’heure est au bilan, les muscles se relâchent, l’état de flaccidité dans lequel nous nous trouvons nous empêche presque d’agiter notre langue pour parler.

Marc et Mickaël font le bilan chiffré des kilomètres parcourus et du dénivelé global de notre trek ; il y a de quoi être fier, sans aide extérieure nous sommes arrivés au terme d’une longue randonnée de 13 jours reconnue très difficile par l’ensemble des topos.

Des doutes, il y en a eu, mais à chaque fois l’esprit d’équipe a repris le dessus et la force d’un groupe effaçait nos faiblesses individuelles. Ensemble, nous sommes parvenus au terme de ce trekking qui a largement tenu ses promesses. En moins de 2 semaines, passant de 800m d’altitude à presque 5400m, nous avons traversé une variété incroyable de paysages, de la piste en fond de vallée au pierrier enneigé, passant par des sentes en pleine jungle, sur des ponts improbables, longeant de vertigineux précipices, luttant tour à tour contre le froid et contre le chaud,… bref, un condensé d’aventures que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Pire, je me demande maintenant ce que je vais bien pouvoir faire de ces quelques jours qu’il me reste au Népal ; n’ai-je pas déjà tout vu ? C’est pourtant bien l’impression que nous avons tous, et c’est donc sans aucun regret, sinon celui de ne pas avoir pu faire de grasse matinée, que nous prenons dès le lendemain matin la route de Katmandhu, la route du retour en France & en Ecosse pour Marc, Vaness’ et Pierrot.